Balat inhoudstafel Dictionnaire des peintres belges

Biographie d'artiste


WALSCHARTZ, François

Liège, 1597/1598 - 1678/1679
Peintre d'histoire et de portraits. Petit-fils d'un marchand anversois établi à Liège, fils d'un orfèvre, Walschartz reçoit sa première formation dans la boutique paternelle avant de poursuivre son apprentissage à Anvers. Il revient à Liège vers 1618, selon Louis Abry, biographe contemporain. Au dire de ce même biographe, il exécute alors une "Adoration des bergers" pour l'église des frères mineurs de Liège. Contrairement à ce que l'on a répété jusqu'à nos jours, il ne peut s'agir de la médiocre copie de P.P. Rubens encore conservée dans cette église. Cette erreur d'attribution est à la source de l'incompréhension du cheminement de l'artiste. Le problème du voyage à Rome est particulièrement complexe, spécialement quant à la date (vers 1619 ?). Selon Abry, Walschartz y fut essentiellement marqué par Carlo Saraceni, disciple du Caravage dont l'empreinte est particulièrement visible dans l'œuvre du Liégeois. Le plus ancien tableau datable est l'"Adoration des bergers" de l'église de Foy-Notre-Dame (1626 ou 1627) : l'artiste est alors dans sa pleine maturité. R. Jans a retracé la biographie de l'artiste essentiellement à travers les nombreux procès qui ont émaillé son existence. Vers 1646, il quitte Liège pour s'installer à Maastricht, peut-être en raison des troubles civils de l'époque. Il reviendra achever son existence dans la capitale principautaire vingt-cinq ans plus tard. Le peintre occupe une place certes remarquable mais un peu marginale dans l'école liégeoise. Ce qui ne l'empêchera nullement d'être à l'origine d'un courant pictural parallèle à celui bien connu des Douffet, Flémal, Lairesse, etc. Le style de Walschartz, très typique, le situe dans le prolongement des caravagesques flamands et italiens. Mais il se montre également très attaché à la tradition liégeoise. Peut-être fut-il même le disciple de l'auteur inconnu de la "Dernière Cène" (coll. priv.) de 1588 qui appartenait à l'église Saint-Germain à Huy. Presque toujours se décèle chez lui l'empreinte de Saraceni, en particulier dans la franchise des couleurs bien compartimentées et surtout dans les amples volumes arrondis. Toutes ses œuvres religieuses dégagent une simplicité, une émotion et un climat de piété populaire qui le singularisent au sein de l'école liégeoise de son temps. Ses rares tableaux connus (une vingtaine à ce jour) sont pour la plupart dispersés dans des églises de la région liégeoise et du Limbourg. Le peintre aurait également beaucoup travaillé en Allemagne : seules quelques-unes des peintures exécutées vers 1655/1660 pour le château de Raesfeld, bien qu'aujourd'hui détruites pour la plupart, y ont été identifiées.

Rédacteur
Kairis, Pierre-Yves
Informations complémentaires
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