Dessinateur, graveur, affichiste, illustrateur et peintre autodidacte. Sa rencontre avec Félicien Rops à Paris en 1888 - début d'une amitié profonde et d'une collaboration technique importante (mise au point du vernis mou baptisé "Ropsenfosse") - détermine son engagement artistique. Rassenfosse collabore à d'importantes revues françaises - "Le Courrier français, La Plume, Le Mercure de France" -, crée de nombreuses affiches publicitaires pour l'imprimerie Bénard à Liège et illustre "Les fleurs du mal" de Charles Baudelaire pour la Société des Cent Bibliophiles de Paris en 1899 avant d'aborder, au début du siècle, la peinture. Il utilise le carton comme support et, afin de garantir la conservation à long terme de ses tableaux, préconise la cire d'abeilles comme enduit protecteur. L'effet satiné obtenu accentue le climat sensuel de ses œuvres dont le sujet prédominant est la femme : "Toilette" (1919, Liège, M.A.W.); "Fillette se coiffant" (s.d., Rotterdam, Musée Boymans-van Beuningen); "Toilette" (1922, Bruxelles, M.R.B.A.B.). Peintre aux profondes attaches wallonnes et francophiles, d'un modernisme classique, Rassenfosse s'inscrit dans un courant artistique et intellectuel directement issu du symbolisme et de l'art nouveau.
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