Peintre, dessinateur et lithographe. Le jeune Oleffe entame sa carrière comme dessinateur-lithographe dans une imprimerie tout en suivant des cours à l'école de dessin de sa commune natale. Ami de S. Pierron, il participe avec lui aux activités du groupe du Rouge-Cloître à Bruxelles en même temps que A.T. Bastien et F. Smeers, tandis que son inspiration s'oriente vers des sujets à caractère social dans l'esprit du réalisme ambiant. Vers 1895, il séjourne longtemps sur la côte belge (Nieuport) en compagnie de sa femme et de L. Thévenet qu'il initie à la peinture. Oleffe peint des marines et des scènes de pêcheurs selon une technique franche et des tonalités relativement sombres. En 1898, il fonde à Bruxelles avec quelques amis (F. Schirren, L. Thévenet, J. Stobbaerts e.a.) le cercle Le Labeur, où domine un sain naturalisme imprégné peu à peu des formules impressionnistes et luministes du moment. Sa personnalité s'impose parmi la jeune génération lorsque, grâce au legs du collectionneur Van Cutsem, il acquiert à Auderghem la maison de ses rêves qui deviendra bientôt le lieu de ralliement des peintres formant le fauvisme brabançon (R. Wouters, J. Brusselmans, W. Paerels e.a.). Dans ses tableaux, généralement de grandes dimensions, Oleffe traite, avec un sentiment très vif et personnel du plein air et des jeux lumineux, des scènes hédonistes en des jardins ensoleillés, peuplés de silhouettes familières. Le peintre se montre séduit par la vigoureuse santé de P.A. Renoir et par la palette de E. Manet dont il reprend volontiers l'usage des tonalités noires et vertes associées à un chromatisme acide. Invité à La Libre Esthétique dès 1906, peintre choyé et honoré, Oleffe eut une féconde influence sur la peinture belge du début du siècle.
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