Balat inhoudstafel Dictionnaire des peintres belges

Biographie d'artiste


MONTIGNY, Jenny

Gand, 1875 - Deurle, 1937
Peintre de paysages, de scènes de genre et de portraits, graveur. J. Montigny est issue de la bourgeoisie gantoise. Son père, un avocat, est professeur à la faculté de droit de l'université de Gand. Elle aura la révélation de sa vocation artistique lorsque, au cours d'une visite au musée des beaux-arts de sa ville natale, elle découvre les "Ijsvogels" (1891) d'E. Claus. Elle décide, dès lors, de suivre l'enseignement de ce peintre qui l'accueillera volontiers dans l'atelier de sa villa "Zonneschijn" à Astene, près de Deinze. Elle y deviendra l'élève et l'amie par excellence, lui consacrant sa vie, au-delà même de la mort de ce maître du luminisme. E. Claus exécutera, en 1902, un admirable "Portrait de Jenny Montigny" (Bruxelles, M.R.B.A.B.) où se lit toute la tendresse du peintre pour son modèle, où se devine toute leur complicité. Cette même année, elle expose pour la première fois au salon triennal de Gand. En 1904, elle s'établit à Deurle, non loin d'Astene, dans une villa-atelier et participe avec E. Claus à la fondation du cercle Vie et Lumière. Dans le cadre des manifestations de ce cercle, elle expose au salon de La Libre Esthétique en 1905 et en 1907. Elle est accueillie, dès 1903, à la Société du Champ de Mars à Paris et exposera dans cette ville jusqu'en 1914. En 1923, elle est nommée membre sociétaire de la Société des Beaux-Arts de Paris. Sa vie de peintre sera émaillée de maintes expositions, tant en Belgique qu'à l'étranger. Peintre de paysages ruraux vibrants de luminosité, de scènes d'intérieur intimistes, de tendres maternités, J. Montigny est peut-être surtout le chantre des jeux d'enfants sous le soleil radieux ("Cour d'école", 1898, Bruxelles, M.R.B.A.B.). Si sa touche nerveuse et la fougue de sa facture trahissent l'influence de Claus, elle reste cependant très personnelle lorsqu'elle se fait, avec simplicité, l'interprète de visions fugitives où s'expriment la vitalité et le mouvement, mais aussi la grâce et la fraîcheur. Lors de la Première Guerre mondiale, elle suivra Claus à Londres. Elle en ramènera des tableaux de petit format, dépeignant des scènes animées pleines de spontanéité, ainsi que des eaux-fortes, dont quelques portraits bien campés de Claus, prouvant sa maîtrise de cette technique où elle manie subtilement les noirs et les blancs. Ayant abordé la peinture par la voie du luminisme, J. Montigny y restera fidèle sa vie durant.

Rédacteur
Velghe, Brita
Informations complémentaires
Collections, bibliographie,...

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