Peintre d'histoire. Inscrit en 1630 à la corporation liégeoise des orfèvres (à laquelle appartenaient les peintres), ce fils de "chirurgien" dut commencer l'apprentissage de son art à cette époque. Sa biographie n'est guère plus connue que son œuvre. Il effectue le traditionnel séjour en Italie dans les années 1640. On n'en connaît aucun détail. En 1658, il épouse à Liège Jeanne Everard (dont il aura six enfants), acquiert une spacieuse maison rue Tête-de-Bœuf et entre à la confrérie qui gère l'hôpital Saint-Jacques; son admission dans cette compagnie, qui regroupait plusieurs artistes éminents, indique un rôle social non négligeable. De ses divers élèves, le plus connu est Jean-François van Douven, qui deviendra le peintre officiel de l'électeur palatin. Si des travaux de Lambertin sont mentionnés à de nombreuses reprises dans les archives de l'hôpital Saint-Jacques, il s'agit manifestement de modestes besognes d'artisan. Deux tableaux seulement sont aujourd'hui conservés. Il s'agit de deux "Annonciation" : l'une, en piteux état, à l'église de Juprelle; l'autre, d'excellente facture, au maître-autel de l'église de Jeneffe. Un "Saint François" a récemment disparu de la même église de Juprelle. Tous ces tableaux s'inscrivent bien dans la lignée de G. Douffet et B. Flémal; ils attestent que la place de Lambertin au sein de l'école liégeoise fut loin d'être insignifiante.
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