Peintre, surtout actif comme architecte, dessinateur et décorateur. Fils de Jacques I Francart. Arrivé très jeune en Italie avec son père, il y a demeuré encore après la mort de celui-ci. Il est mentionné à Rome en 1607, où il est qualifié de peintre, et il s'y trouve encore en 1608. En 1611, il est à Bruxelles, où il est payé pour l'exécution d'un retable destiné à l'église des Carmélites déchaussées de la ville. En 1617, il publie ses "Diverses inventions de portes", première et seule partie réalisée de son "Livre d'architecture", qui témoigne de sa connaissance de l'architecture italienne. Il est attaché à la cour des archiducs Albert et Isabelle comme peintre et architecte. En 1614 et 1618, il est payé pour des tableaux destinés à la chapelle privée de l'archiduchesse. De même, les archives mentionnent "Les mystères du rosaire", série de tableaux qu'il peignit pour Isabelle comme présent au pape Paul V. Il réalise le catafalque pour le service funèbre à la mémoire de l'empereur Matthias à l'église Sainte-Gudule à Bruxelles (1619), le Char des Libéralités à l'occasion des funérailles de l'archiduc Albert (1621), le catafalque de celui-ci (1622) et celui de son épouse (1634). Il continue à travailler à la cour du cardinal infant Ferdinand comme architecte. La suite des gravures de Corneille Galle et de Schelte a Bolswert, "Les portraits des hommes illustres de l'ordre de saint Augustin", est publiée d'après ses dessins à Anvers en 1636. Il construit un grand nombre d'édifices en Brabant. Aucune de ses peintures n'est conservée. Comme architecte et décorateur, Francart inaugura définitivement l'époque baroque dans les Pays-Bas méridionaux. En regard de cela, on peut seulement supposer ce que fut sa peinture.
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