Peintre de paysages et de figures. Fille d'un médecin décédé jeune et d'une mère possédant de solides dons d'écrivain, A. De Weert-Cogen compte dans sa famille quelques figures du monde artistique flamand. Elle est en effet la petite-fille du poète K.L. Ledeganck, la nièce de l'écrivain V. Loveling et des peintres F. et A. Cogen. Ce dernier lui inculque les premiers rudiments de la peinture. Elle reçoit ensuite quelques leçons chez D. De Keghel, peintre de fleurs, avant de suivre l'enseignement, au cours des années 1889-1890, du peintre et aquafortiste A. Heins. En 1891, elle épouse M. De Weert, un avocat, journaliste à "La Flandre libérale", ultérieurement échevin des Beaux-Arts et de l'Enseignement, qui saura comprendre ses aspirations artistiques. En 1892 elle entre en contact avec E. Claus et, dès l'année suivante, s'intègre parmi les disciples du maître du luminisme, à la villa "Zonneschijn", à Astene. Elle s'y liera avec deux autres "élèves" de Claus : J. Montigny et Y. Serruys. Dans ce contexte, le luminisme devient pour elle une manière de vivre. Elle saura traduire son amour de la lumière aussi bien dans sa peinture que dans ses écrits. Elle débute au salon triennal de Gand en 1895 et partage désormais son temps entre sa demeure à Gand, réservée aux mois d'hiver et aux mondanités, et son atelier à Afsnee, au bord de la Lys, dans la région gantoise. En 1898, elle expose au cercle artistique et littéraire de Bruxelles et l'année suivante au cercle de Gand. Elle exposera beaucoup, tant à l'étranger (Berlin, Londres, Turin, les biennales de Venise, les salons de Paris...) qu'en Belgique. E. Claus exécute un "Portrait d'Anna De Weert" (Gand, M.S.K.) en 1899. Celle-ci est associée à la fondation du cercle Vie et Lumière en 1904. Une de ses toiles importantes, "La Fête-Dieu", 1901-1906 (coll. priv.), est présentée au salon des Indépendants à Paris en 1907. Pendant la Première Guerre mondiale, elle travaille avec dévouement dans un hôpital de campagne à Gand. En 1921, elle séjourne deux mois à Rome et se rend ensuite régulièrement à la Côte d'Azur, quelquefois en Italie. Après la mort de son époux en 1930, elle continue à peindre, mais expose moins. Elle tient une dernière exposition rétrospective au cercle artistique et littéraire de Gand en 1938. Fervente luministe, A. De Weert est le peintre d'une nature généreuse et fleurie.
|